Göttingen Haendel Festival, récital Sarah Romberger / Efrat Alony, 17.V.2024

NEUN DEUTSCHE ARIEN

Göttingen, église St. Paul le 17 mai 2024 à 19h

Sarah Romberger, mezzo-soprano

Ensemble Masques 

Olivier Fortin, direction et clavecin


Programme : NEUN DEUTSCHE ARIEN

TELEMEANN : Quartetto G-Dur TWV 43:G2

HAENDEL : Airs allemands

JS. BACH: Nun komm, der Heiden Heiland BWV 659 

HAENDEL : Air allemand

*** pause ***

JS. BACH: Sonate E-dur BWV 1035

HAENDEL : Airs allemands

 JS. BACH: Sonate n° 1 h-Moll  BWV 1014

HAENDEL : Air allemand

Haendel en toute simplicité

          Concert sans prétention et un Haendel en toute simplicité. Quatre instrumentistes et le chef claveciniste Olivier Fortin forment l'Ensemble Masques pour porter la voix de la mezzo-soprano Sarah Romberger dans un cadre intimiste, celui de l’église St. Paulus de Göttingen. Une balade bucolique au travers des pièces instrumentales de Telemann et de Bach entrecoupées par le cycle de 9 airs allemands de Georg Friedrich Haendel, appelé 'Neun Deutsche Arien'.

          Malgré les efforts louables des talentueux solistes et de la cantatrice, difficile de ne pas éprouver un certain ennui à l’écoute de ce programme. Sarah Romberger fait pourtant preuve d’une belle expressivité dans des airs qui en sont plutôt dépourvus. Le choix d'une tessiture plutôt basse pourrait surprendre étant donné que ce cycle a été écrit pour une voix de soprano. Mais après tout, c’est le médium de la voix qui est largement sollicité ici. D’ailleurs, le mezzo capiteux de l’interprète apporte des couleurs inhabituelles à ces airs. Pourtant, il manque une certaine fraîcheur voire un certain charme à cette voix puissante, rocailleuse, qui conviendrait davantage à des rôles dramatiques haendéliens comme la redoutable Medea de l’opéra Teseo. Signalons tout de même la souplesse de la voix, l’inventivité des da capo, et les jolis trilles de cette interprète. 


          À l’issue du concert, une partie du public s’est ruée à l’ancienne mairie de Göttingen où un autre concert avait lieu et avait déjà commencé, celui de la chanteuse de jazz Efrat Alony. En sa compagnie, le public découvre alors le jazzman qu'aurait pu être Haendel. Voix longue, chaude, suave, la chanteuse fascine et son timbre en devient même addictif. Elle joue de sa voix comme elle jouerait d’un instrument à pistons : elle presse des touches imaginaires qui donnent l'impression de moduler les notes produites par sa voix. Seulement, il  y a un hic à ce programme : on cherche la musique du Caro Sassone. Difficile de reconnaître les mélodies et les airs. 

                                                                                            Ruggero Meli

Sarah Romberger, mezzo-soprano

Efrat Alony